Assemblée Générale du 10 octobre 2020

ADML63

COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE

du 10 octobre 2020

A Montferrand

Nombre de présents : 24

Impression générale : Malgré la menace CoVid, une excellente Assemblée Générale, avec de nombreux nouveaux avides d’information et une discussion forte en arguments et en écoute.

I- Infos en rapport avec les finances

(mais pas que), par le trésorier Elisée Lozano 

1) Effets de la situation sanitaire en 2020.

a) Adhésions et réadhésions.

Le confinement en mars a été déclaré au moment même où traditionnellement sont lancés les derniers rappels de cotisation avant suspension. Le Collectif a décidé de reculer les rappels et suspensions de deux mois (jusqu’à fin juin) pour les utilisateurs, et de ne pas suspendre les prestataires n’ayant pas cotisé pour 2020.

Ceci, ajouté au fait que les bénévoles n’ont pas pu tenir de stands mobiles lors d’événements, a provoqué un gros trou dans les rentrées de cotisation. Ce trou s’est légèrement comblé par la suite, mais pas complètement.

Nous aurions été dans le rouge en ce dernier trimestre si heureusement, une aide de l’État aux associations en difficulté pour cause de CoVid n’avait pas comblé ce trou : ces 6000 euros ont été les bienvenus ! Normalement, si les adhésions continuent d’arriver, ça devrait être bon en fin d’année.

Malheureusement, il n’y a pas de réserves.

b) Bonus social.

En décembre 2018 sur les 15000 de la subvention FDVA, nous avions décidé d’en consacrer 10 000 à un bonus social (+ 300 doumes pour 200 euros à des personnes recommandées par quelques associations adhérentes, et ayant cotisé pour 2 euros).

Ce processus a été beaucoup plus long que prévu (confinement, vacances d’été des étudiants…) et ces 10 000 euros ont été reportés non seulement sur 2019, mais sur 2020 tout entier. Il reste encore 6000 euros affectés à cette dépense. A la question « est-il possible d’inscrire des personnes dans d’autres groupes locaux « ? on répond : pas pour l’instant, car il faut permettre aux gens déjà inscrits d’utiliser leur quota, ce qui est loin d’être fait pour la majorité d’entre eux.

2) Migration d’une partie du fonds de réserve à la NEF.

Le Collectif d’Animation a décidé, au regard de l’éthique irréprochable de la NEF, de placer 20 000 euros sur un compte NEF. Pourquoi si peu ? Pour deux raisons : le Crédit Coopératif étant une vraie banque, les opérations sont facilitées (par exemple pour les achats de e-doumes) ; d’autre part, il rapporte quand même, par an, la valeur de quinze jours de salaire de notre salariée, alors que le livret NEF ne rapporte quasiment rien.

La convention Nef-SOL-MLCC a été évoquée et quelqu’un demande que ce sujet soit discuté collectivement.

3) Accompagnements.

-Une nouvelle subvention FDVA de 1000 euros va permettre de rémunérer deux formatrices le samedi 17 octobre lors du week-end aux Liards, sur le sujet « Pourquoi et comment susciter la participation de nouveaux membres pour l’ADML63 ».

France Active nous offre un « Dispositif Local d’Accompagnement » de 4 jours (4000 euros que nous ne paierons pas, prestataire que nous avons choisi : Accointance) sur le sujet : « (trouver une) Stratégie de consolidation/développement ».

– Deux stagiaires en Master « Multimédias et Informatique » nous aideront pendant 6 mois un jour par semaine.

4) Marché de Noël (13 décembre), inscriptions gratuites.

Cette année, nous avons la Maison du Peuple. Mais il n’y a pas encore assez de professionnels inscrits et le CoVid nous laissera-t-il le tenir ?

II- Investissements sur le fonds de réserve.

Rappel : le fonds de réserve (appelé aussi fonds de garantie) est constitué des euros déposés en échange des doumes que nous convertissons. Il est égal au montant de doumes en circulation et varie donc tous les jours ; cependant on constate une stabilisation depuis 3 ans autour de 170 000 euros.

Ces euros servent à répondre aux demandes de reconversion des prestataires. Mais nous pouvons nous permettre d’en immobiliser (provisoirement) une partie en prêts ou en parts sociales.

Actuellement les prêts sont tous remboursés. Il reste 17 000 euros (10 % ) immobilisés, à savoir :

10 000 euros en parts sociales à Terre de Liens

2000 euros en parts sociales à Combrailles Durables

2000 euros en parts sociales à Toi et Toits (qui comme Combrailles Durables installe des panneaux solaires sur les toits mais dans le Livradois Forez)

3000 euros en « apport en fonds associatif avec condition de reprise » à la Coop des Dômes, cet apport étant destiné à se transformer en parts sociales si la Coop des Dômes devient une SCIC.

Première question : sommes-nous prêts à aller plus loin ?

Réponse : voyons d’abord si des projets nous plaisent !

Présentation du projet d’investissement en parts sociales dans la SCI « Côté Cour »

par Magali Blot de l’Estran

Magali est salariée à Terre de Liens qui elle-même fait partie de l’association « l’Estran ».

L’Estran est une association clermontoise ayant pour objet la gestion de locaux inter-associatifs, (situés à Clermont, rue Sous-les-Augustins, en plein centre ville), détenus en propriété collective (la SCI inter-associative Côté Cour) par des associations occupantes. Dans le cadre d’un projet d’agrandissement et de rénovation de ces locaux, l’Estran recherche des financements sous forme de prise de part dans la SCI Côté Cour ou de prêt d’honneur.

Les associations membres de l’Estran sont des associations de finance solidaire qui travaillent déjà avec la doume (Terre de Liens, Cigales), des acteurs de l’accompagnement de porteurs de projets locaux (CREFAD, CELAVAR, Îlots Paysans), et d’autres associations d’éducation populaire (Caciaura, Café-lecture les Augustes).

En outre, l’Estran fait partie des pistes possibles pour un local pour la doume. Nous n’avons pas les moyens pour l’instant de payer un loyer, d’autant plus que nous avons une piste de logement provisoire avec le Cisca. Mais à terme, quand le bâtiment sera terminé, il sera très favorable de rejoindre physiquement toutes ces associations, car on sait que la proximité des personnes permet la coopération.

Décision de l’Assemblée : le montant d’une part à la SCI s’élevant à 150 euros, nous en prendrons 4 (= 600 euros), investissement symbolique destiné à être complété dans l’avenir.

Présentation de « Prémices », une action de l’URScop (Union régionale des SCOPs et SCICs) par Emilie Barat-Duval, chargée de développement sur le projet Prémices ( voir https://premices.coop/)

L’URScop a lancé un appel à projets sur la Région et rien que sur le Puy-de-Dôme elle en a sélectionné cinq. Elle accompagne le montage de ces projets (c’est en cours, à des degrés variables selon les projets) et cherche des financeurs. En décembre est prévue une « remise des prix » en fonction des choix des financeurs.

Premier intérêt pour nous : La doume voudrait depuis longtemps être en lien avec l’URScop et c’est une bonne occasion de se rapprocher.

Quant au choix des projets à soutenir, nous hésitons longtemps. Tous ces projets sont intéressants et la discussion de l’Assemblée tourne autour de « quels critères se donner ? »

C’est le projet PAMPA qui est finalement retenu : PAMPA c’est un pôle économique d’activités mutualisées pour les filières artisanales de l’alimentaire en Auvergne : transformation et mutualisation des achats (bouteilles, bouchons, capsules, houblon pour la bière, caisses plastiques ) ; et en particulier et au départ, réemploi du verre (future laverie à Saint-Germain-Lembron), stockage et logistique mutualisée, consigne et lavage.

La décision a été prise selon les critères suivants :

– il a été initié par la doume, qui a repéré ce besoin en consultant ses professionnels

– c’est un projet de longue haleine, soutenu par de nombreux acteurs, qui est presque abouti

– l’ADML63 sera représentée au CA de la structure et nous sommes certains que les activités de PAMPA entreront dans la circulation de la doume.

Décision de l’Assemblée : Nous investirons 2000 euros en parts sociales dans la future SCIC PAMPA ; en attendant, nous apporterons ces 2000 euros sous forme d’ « apport en fonds associatif avec condition de reprise », sous réserve d’acceptation de la doume par la coopérative et d’accès au plan de financement des différents projets.

III- Atelier sur les critères d’agrément.

Les critères d’agrément élaborés en 2014 – qu’on peut trouver en page 4 du document « guide pour les prestataires » – restent valables. Mais parfois la décision est difficile !

Quatre exemples de choix difficiles sont traités en quatre tables, puis collectivement :

Exemple 1 :

Cinéma Art et Essai du centre-ville clermontois ; s’est rattaché au groupe CGR.

Contre :

– il fait partie d’un grand groupe

– pas d’info sur sa pratique écologique et sociale

Pour :

– une vraie politique de cinéma d’auteur

– permettrait d’élargir le panel des prestataires doume

– il a des partenariats avec des associations

Conclusion :

A creuser ( conversation avec le gérant) :

– va-t-il payer en doumes une partie des salaires ?

– va-t-il choisir un imprimeur doume pour ses programmes ?

Exemple 2 :

Garage – pompe à essence dans une petite ville

Contre :

– gênant de favoriser le tout voiture

– il ne va pas pouvoir dépenser ses doumes

Pour :

– une utilité sociale et commerciale

– complète l’économie locale

Conclusion :

Oui sous conditions :

– s’il se paye une partie de salaire en doumes

– s’il fait connaître la doume

Exemple 3 :

Un hyper-marché . Ce super-marché étant déficitaire, le directeur a carte blanche pour repenser son magasin dans le cadre local ; déjà il a offert une place pour un tiers-lieu dans la galerie marchande (adhérent à la doume) et pourrait proposer de prendre des produits doume dans son magasin. Il est aussi membre d’une association qui cherche à vivifier le quartier. Semble sincère et de bonne volonté.

Pour :…..

Contre : nous ne sommes pas prêts à redorer le blason de l’enseigne, si c’est pour remplir les poches des actionnaires.

La grande distribution c’est : le système d’hyperconsommation, le lien déplorable entre la direction et ses salariés – critère qui fait partie de notre charte – , les bas prix pour les fournisseurs.

Conclusion :

Non, sauf si ce magasin est repris en Scop par ses salariés !

Exemple 4 :

Un grand magasin bio, membre d’une grande chaîne

Pour :

C’est du bio…

Contre :

– il est lié au groupe dans son approvisionnement

– pas sûr qu’il « contribue à une alternative non-spéculative au modèle économique actuel »

Conclusion :

A creuser (conversation avec le gérant – importance de bien remplir le questionnaire de la demande d’agrément) :

Oui si

– il est volontaire

– il partage notre éthique

– il s’engage à prendre des produits locaux

18 h 30 : L’assemblée se sépare, pour une fois sans « pot » final !