La Doume, c’est quoi ?
L’argent c’est le nerf de la guerre !
Les crises de ces dernières années (financières, environnementales, climatiques, sociales) ont vu naître dans le monde de nombreuses monnaies alternatives.
La doume s’inscrit dans un mouvement particulier à la France, qui compte plus de 80 monnaies en circulation.
Depuis janvier 2015, la doume est la monnaie locale complémentaire citoyenne du Puy-de-Dôme et alentours.
Elle s’est rattachée aussitôt au réseau des Monnaies Locales Complémentaires Citoyennes de France (MLCC) et en a signé le Manifeste et la Charte des Valeurs.
Extrait du Manifeste des MLCC de France
Une monnaie locale complémentaire citoyenne se définit par ses aspects de:
1. Complémentarité :une MLC coexiste avec l’euro, c’est un outil parmi d’autres pour expérimenter et construire d’autres modes de vie, d’échange et de solidarité.
2. Parité : l’euro est convertible en MLC, 1 euro = 1 unité de MLC.
3. Subsidiarité : à son échelle, celle de son bassin de vie, une MLC donne la possibilité à chaque personne de re-prendre la maîtrise de son argent pour re-devenir acteur de ses choix de vie et de consommation.
Les MLCC de France sont reconnues par la législation
Depuis 2009, le réseau des MLCC a pu faire valider ses pratiques :
– Dans la loi n° 201-856 du 31 juillet 2014 sur l’Economie Sociale et Solidaire, dite « loi Hamon », les monnaies locales complémentaires sont reconnues comme moyen de paiement (principe des tickets restaurant, cartes cadeau etc).
L’ACPR (bras de la Banque de France) a accepté des pratiques qui les apparentent aux vraies monnaies :
– les MLCC peuvent avoir une forme numérique
– elles supportent le rendu de monnaie pourvu que ce soit avec la même monnaie que le paiement
– elles peuvent être reconverties en euros par les professionnels.
Elles doivent cependant circuler dans un cercle d’utilisateurs identifiés ; c’est pourquoi il faut être adhérent d’une association dont l’objet unique est la gestion de cette monnaie.
Evolutions actuelles et futures
Plusieurs solutions logicielles permettent aujourd’hui de lier monnaie papier et monnaie numérique, exactement comme l’euro. Pour l’instant le nombre de transactions numériques en une année est limité à l’équivalent de 1 Milion d’euros , mais nous ne l’atteignons pas (pas encore!).
Des collectivités locales, de plus en plus nombreuses, trouvent aujourd’hui des moyens de participer au réseau de la monnaie locale de leur territoire.
Des parlementaires et le mouvement SOL, réseau très actif au sein du réseau des MLCC, tentent d’aller plus loin et d’inscrire cette participation des Collectivités dans la législation.
L’utilisation d’une partie du compte de nantissement ou fonds de réserve (les euros qu’on a déposés en banque – éthique – pour garantir une réponse aux demandes de reconversion en euro), apparaît de plus en plus comme une force de soutien envers les entreprises engagées dans la transition.
On réfléchit sérieusement à lier monnaies locales complémentaires et revenu de base..