Assemblée Générale du 20 mars 2021
Compte-rendu de l’Assemblée Générale du 20 mars 2021
en visio-conférence, de 18 h à 20 h
42 participants à jour de cotisation
DEROULE DE LA SEANCE
I – Intervention de Pierre Friedrich, pré-doctorant, pour présenter le CISCA, notre très important partenaire, et le programme de résilience territoriale.
CISCA : Centre d’innovation sociale de Clermont Auvergne,( ou plus longuement Centre de Transfert, Recherche et Développement en Innovations Sociales Clermont-Auvergne). C’est un centre d’intermédiation, qui réunit secteurs socio-économique (associations et entreprises), scientifique, et collectivités territoriales, au premier chef la Métropole.
Il est dirigé par Nicolas Duracka, enseignant-chercheur en communication, qui a beaucoup oeuvré pour la création du CISCA, à partir de l’expérience de l’Institut Godin.
L’innovation sociale repose sur des processus collectifs selon trois angles d’attaque : transfert (prestations à partir des études scientifiques), R&D organisationnelle (prestations auprès d’organismes qui se posent des questions sur leur organisation) R&D territoriale (projets de recherche sur le territoire, par exemple Résilience Territoriale). Pour résumer, le CISCA cherche en mettre en place des stratégies qui permettent de traverser des périodes de crise. Il balaye les grands enjeux de l’époque et la diversité des territoires. Il soutient le renouvellement des pratiques et des représentations démocratiques. Un exemple entre autres : le travail sur la résilience dans le Sancy par rapport aux pratiques récréatives suite changement climatique.
Il est financé par la Métropole, le fonds national dédié à l’Innovation Sociale French Impact, et l’Agence Nationale de la Recherche.
En ce qui concerne l’ADML63, elle est représentée au CA par Angèle Dransart, la salariée de l’ADML63. Cette année, la Métropole a passé commande sur la pertinence d’insérer la doume à différents niveaux du fonctionnement de la Métropole dont les commandes publiques et a financé le poste de Louisa.
Pour compléter, cet article de La Montagne : https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/pourquoi-clermont-ferrand-et-d-autres-communes-du-puy-de-dome-se-lancent-dans-la-resilience-territoriale_13926515/
II- Nouvelle équipe, nouveau local, nouveaux projets en 2021
Le local : Au bout de 7 ans sans local ni siège social, sinon une boîte aux lettres partagée avec Alternatiba, c’est grâce au CISCA que nous avons enfin l’un et l’autre au 96, Boulevard Lavoisier, à Clermont-Ferrand. Le CISCA est logé dans une maison aménagée pour des associations et nous y avons un bureau, meublé qui plus est. Le matériel informatique d’occasion a été fourni par notre association.
Louisa Fonlupt : elle est salariée par l’ADML63 pour 6 mois grâce à une commande de la Métropole. Son premier objectif est d’estimer et de créer les conditions d’un partenariat entre la doume et la Métropole.
Elie Lompo : ce brillant étudiant étranger en droit des affaires a signé un contrat de service civique de 8 mois pour l’ADML63. Il s’emploie actuellement à faire le tour des 350 prestataires de la doume pour recueillir leur ressenti et leurs besoins. Cela lui plaît et il est très motivé.
III – Diffusion du diaporama en trois parties : rapport d’activité , rapport financier, projets 2021.
Nota : Selon notre règlement intérieur, il n’y a pas de vote. Ces rapports n’ont pas suscité d’opposition le jour de la présentaion, mais toute opposition radicale peut être signalée dans les deux semaines qui suivront la diffusion de ce compte-rendu à contact@adml63.org. Les éléments contestés seront alors retravaillés en collaboration avec la personne qui s’oppose pour être de nouveau présentés aux adhérents.
Première partie du diaporama (rapport d’activité 2020)
Les questions de la salle :
1) Qu’est-ce exactement que le Kohinos ?
Depuis 2017, la doume a à coeur de faire profiter les autres monnaies de notre merveilleux logiciel qui nous accompagne depuis le lancement. Au bout de longs travaux, le Kohinos, logiciel open-source, va être mis à la disposition de 19 monnaies, rassemblées dans une Fédération Kohinos.
La doume va donc remplacer son logiciel par un autre (son enfant !) et donc verra migrer toutes ses données début mai ; il y aura des moments cruciaux dans cette migration et nos habitudes en seront un peu affectées.
2) Qu’est-ce que la Sécurité Sociale Alimentaire ?
L’idée est venue des travaux de Bernard Friot. Chez nous le terme ne restera pas celui-ci, car cela ne concernera pas que l’alimentation ; mais le principe est bien celui de la Sécurité Sociale : chacun cotise selon ses moyens et tout le monde reçoit la même chose. Les personnes qui adopteront ce processus achèteront des e-doumes selon leur revenu ; ces e-doumes seront redistribuées à égalité. C’est-à-dire que la doume permettra une redistribution des revenus, tout en affectant les dépenses à des achats responsables. C’est encore un projet, une équipe y travaille, et nous souhaitons que beaucoup de nos adhérents s’en emparent. Précisons que le nouveau logiciel permettra de retirer des doumes papier de son compte numérique dans les comptoirs.
Deuxième partie du diaporama (Finances 2020).
Les questions de la salle :
1)Sur les subventions d’exploitation obtenues :
Les 5000€ de France Active, aide aux associations en difficulté, ont sauvé notre bilan 2020, compromis par la baisse des re-cotisations.
Les 1000€ du FDVA (fonds de développement de la vie associative) ont rémunéré deux formatrices professionnelles lors du séminaire à l’Auberge des Liards pendant un week-end d’octobre.
La ligne Coop des Dômes devra être rectifiée : ce n’est pas un prêt, mais un “apport en fonds associatif avec condition de reprise”.
2) Sur le budget prévisionnel 2021 :
Ce BP déficitaire a été établi au 01/01. Depuis, nous avons déposé et obtenu des subventions (encore 5000 euros de France Active !), et les adhésions sont légèrement plus importantes que prévu.
Dernière partie du diaporama (l’avenir)
Beaucoup d’espoirs et une inquiétude : l’affaiblissement du nombre de bénévoles (gestionnaires et contacts) pour faire tourner les groupes locaux, faire circuler la monnaie papier et gérer le produit des comptoirs. Un appel est lancé, ils sont indispensables !
IV- Candidatures au Collectif et validation
Nota : pas de vote, toutes les candidatures sont considérées comme acceptées sauf opposition par un membre de l’ADML63 dans les deux semaines qui suivront la diffusion de ce compte-rendu.
Membres officiels du Collectif de l’ADML63, année 2021
Binet Geneviève
Corpart Annette
Dabouis Quentin
G Stéphan
Gueguen Catherine
Hermant Thomas
Le Bail Hervé
Leroy-Merlet Cédric
Lozano Elisée
Mollon Agnès
Nadal Danielle
Ranglaret Renaud
(En gras les nouveaux entrants) ra
+ De droit, les deux salariées :
Dransart Angèle
Fonlupt Louisa
Veulent rester sur la liste de diffusion :
Cautin Alexis
Corteel Fabienne
Got Francis
Tellier Pascal
V-Une proposition venue du mouvement SOL, un réseau de monnaies locales très actif en ce moment, dont la doume est adhérente.
Il s’agirait de candidater à un dispositif intitulé « Territoire d’expérimentation » proposé par les Colibris (association créée par Pierre Rabhi et dont Cyril Dion a été directeur) à laquelle s’est associé le Collectif pour une Transition Citoyenne un gros réseau qui regroupe une trentaine d’associations et d’acteurs de l’ESS dont le mouvement SOL.
Le but de ce dispositif est de mobiliser les citoyens et impulser un changement d’échelle des initiatives de transition, en les aidant à se développer sur les 10 territoires sélectionnés, en menant des recherches-actions pour favoriser les essaimages, en les rendant plus visibles nationalement… La candidature doit être collective et il est donc proposé de créer un Collectif pour une Transition Citoyenne local qui pourrait favoriser les actions communes au-delà de cette candidature.
Est-ce que la doume veut participer ?
On pourrait postuler pour voir ce qui est proposé. La question est de savoir qui va s’en occuper. Alternatiba y réfléchit aussi, et souhaite être levier et facilitateur. Le CISCA peut participer mais pas être porteur.
Une réunion va être organisée pour remplir le dossier dans les prochains jours : Antoine Pesnel (Alternatiba), Colette Boudou (Attac63), Angèle ( Adml63 et Cisca)
VI – Questions diverses de la salle :
Est-on vraiment obligé de garder la parité de la doume avec l’euro ?
Pour l’instant, vu que nous appartenons au réseau identifié des MLCC (monnaies locales compémentaires citoyennes) de France, ça reste une obligation légale. Cependant, si l’euro ne joue plus son rôle stabilisateur, il faudra bien envisager de s’en détacher. Mais il faut savoir qu’une monnaie libre est difficile à équilibrer.
A quel prix revient l’utilisation de l’e-d pour l’ADML63 ?
323€ en 2020. Largement compensé par les “pourboires”laissés par les utilisateurs quand ils en achètent.
Témoignage : un prestataire dit que son comptable veut se faire payer davantage s’il doit gérer aussi les paiements en doume, ce qui fait que le prestataire refuse de renouveler. Celui-ci dit aussi que ça lui demande plus de temps de travail.
Ce sont de mauvaises raisons, mais le Collectif va réfléchir à la question.
Demande : je voudrais pouvoir convertir plus de 300 euros à la fois. en e-doumes
Notre informaticien fait suite à cette requête aussitôt, et le maximum du curseur est porté à à 1000 e-d.
A vérifier sur différents types de mobiles.
La Coop des Dômes a fait une comparaison du coût des paiements en CB et des paiements en e-doume pour les commerçants : 0% pour e-doume, gros pourcentage de l’achat pour la CB !
La Coop des Dômes (et d’autres distributeurs pourraient le faire) va communiquer auprès de ses clients qui payent en carte Bleue pour les persuader de préférer e-doume.
Suggestion pour la prochaine AG
Pour les « éloignés »de Clermont, prévoir une possibilité de retransmission par visio en parallèle avec la salle.
Suggestion d’élément de communication : Mettre en valeur la grande sobriété de l’usage du numérique à la doume (serveur, site, paiement par smartphone), encore davantage bientôt avec le changement de serveur.
A noter la présence parmi l’assistance d’Armel Prieur, que nous sollicitons pour qu’il nous explique son combat pour la sauvegarde du climat : chaque dépense devrait être documentée en contenu carbone ; et cela pourrait passer par les Monnaies Locales ! Les produits pourraient être étiquetés en poids carbone pour avoir des quotas carbone individuels. Ainsi, on pourrait faire remonter aux décideurs économiques le fait qu’on aimerait avoir une consommation moins carbonée.