Assemblée Générale du 9 octobre 2021
31 présent.e.s
1/ Utilisation du fonds de garantie,
A – Deux projets étaient prévus au départ, mais un seul assez avancé pour nous être présenté ce jour.
Il s’agit du Parc Eolien Citoyen de Montcel Durable.
Clémentine Raineau est venue nous présenter ce projet au nom de l’association Montcel Durable, ; un bon échange avec la salle s’en est ensuivi.
C’est un projet citoyen, non disproportionné. L’association compte 80 adhérents
Le projet a démarré en 2016 ; son coût total est de 350 000 euros.
Il s’agit de l’implantation en deux sites (Montcel et St Hilaire La croix) de 6 éoliennes. On est loin de ce qu’on peut appeler l’Eolien industriel. C’est d’ailleurs pour éviter un projet industriel que l’association a été créée.
Il y a eu tout un travail d’éducation populaire avec des réunions auprès des citoyen.nes lors des marchés, « les vendredis du terroir », lors de rencontres avec Alternatiba.
L’association a été conseillée par Combrailles durables, qui, bien que développant du soliare, avait étudié le sujet de l’éolien, ainsi que par les promoteurs d’un parc éolien citoyen de Bretagne.
Il y a eu des études de paysage, des vents, des études acoustiques, des études de la faune et de la flore.
La construction de ce parc se fera sans recours aux terres rares, avec du matériel allemand. Il n’y a pas de constructeur français actuellement.
Le dossier a été présenté auprès des communes et de la communauté de commune. Une demande de participation citoyenne a eu lieu (don pour anticiper une part dans une future SCIC).
La population accueille favorablement ce projet, quelques réticences ont pu être levées.
St Hilaire la Croix a été la première commune du département à accueillir une éolienne.
A Montcel, les éoliennes seront installées sur des terrains de la commune.
Le but de ce parc éolien citoyen est bien sûr de promouvoir les énergies renouvelables , de permettre aux citoyen.nes de reprendre le contrôle sur leur consommation d’énergie, même si ce ne sera pas de l’auto-consommation.
Par raison de sécurité, l’électricité obtenue ira dans le réseau.
Ce projet citoyen permettra aussi de répartir les bénéfices obtenus vers des projets éthiques et sociaux et de garder la main sur le développement de ce parc.
L’association Montcel Durable nous demande la somme de 10 000 euros qui serviront à finir des études d’impact sur l’environnement et pour le déplacement d’un mât de mesure.
Il s’agira d’un apport en fonds associatif (prêt dont nous devons encore préciser les modalités), qui sera éventuellement transformé en part dans la future SCIC. Cette dernière option pourrait être intéressante financièrement, des bénéfices étant prévus à terme.
Après concertation de l’assemblée, la proposition est acceptée au consensus.
B- Par ailleurs, nous participons au CA de la Coopérative Alimentaire Auvergnate de Proximité (https://www.caap.coop/) et nous devions participer au capital pour 1000 euros quand elle se transformerait en SCIC. Or cette transformation va se produire le 5 novembre et il faut que notre prise de parts au capital soit effective ce jour-là si nous voulons rester dans la Coopérative.
Le Collectif pense qu’il est essentiel de participer comme partenaire à cette belle entreprise si on veut que l’aspect monétaire y soit pris en compte.
Aucune opposition ne s’étant manifestée, cette décision est adoptée au consentement.
2/ Une proposition : participer au développement d’un « compte carbone »
Hors programme, nous avons écouté une petite intervention en visio au sujet d’un projet qui pourrait nous intéresser.
C’est Armel Prieur, militant indépendant pour le climat, qui présente ce projet, soutenu par Agir pour le Climat.
L’idée : pour réduire personnellement ses dépenses carbone (il faudrait les réduire de 6% chaque année ) il faudrait déjà connaître cette dépense carbone pour chaque objet acheté. Un test avec les Biocoop va être réalisé : le coût carbone de chaque produit apparaitra sur le ticket de caisse.
Voir comptecarbone.org, et comptecarbone.cc.
Le compte carbone individuel paraît plus juste et égalitaire que la taxe carbone et devrait inciter les agro-industriels à proposer des produits ayant peu voyagé car ce sont ceux là que les clients achèteront en priorité.
3/Le point sur le Kohinos. (Stéphan)
Ce logiciel open source sera libre d’installation par toute monnaie locale ; le côté technique sera assuré par la « Fédération Kohinos » , fédération de 18 monnaies intéressées, dont quatre ont déjà installé le logiciel et en sont très contentes.
Tout en gardant la même structure que notre logiciel actuel, il apporte plus de transparence pour toutes les opérations réalisées, et amène de nouvelles possibilités pour les utilisateurs comme par exemple le virement de particulier à particulier.
Le transfert des données de la doume s’effectuera fin 2021.
En novembre aura lieu un test général pour les gestionnaires et contacts des groupes locaux.
4/Avancement des travaux sur les sites pour leur rénovation. (Angèle)
Site adml63.org : Un gros travail a été fait bénévolement par Léonard, qui a quitté aujourd’hui la région. La page des groupes locaux est maintenant à compléter.
Site doume.org : rénovation en cours par Julien Gasbayet, prestataire de la doume.
Concernant les deux sites de notre monnaie, doume.org et adml63.org, l’option « deux sites distincts » , choisie depuis le départ, reste toujours d’actualité, mais il est prévu de faire de nombreuses passerelles, bien visibles, pour faciliter les recherches et l’interaction.
Un onglet « vie de l’association » sur l’un et un onglet « la monnaie au quotidien » sur l’autre seront bien visibles.
5/ Projet Soli’Doume, inspiré de la Sécurité Sociale Alimentaire. (Geneviève)
Ce projet de redistribution monétaire en doumes entre adhérents a été réfléchi par le groupe de travail depuis déjà un an. Il doit être développé à partir du nouveau logiciel. Par facilité, cette redistribution devra se faire en doumes numériques, mais il y aura possibilité de retirer de son compte ses doumes sous forme papier dans les comptoirs.
Fin 2021/ début 2022, le projet du CRESNA (partenaire de la Doume, Coopérative pour l’Accompagnement à la transition Alimentaire) « pour une cuisine colorée et culottée », destiné aux étudiants, mobilisera Soli’Doume et servira de première expérience.
Mi-octobre, Nadia, volontaire en Service Civique, va rejoindre notre équipe pour l’accompagnement du projet Soli’Doume.
6/ Résultat des négociations avec les nouveaux propriétaires de l’Eau Vive (Francis)
Les deux magasins « L’eau Vive » de l’agglomération clermontoise appartiennent à notre réseau et faisaient circuler beaucoup de doumes.
Au départ, Raphael Hourdin était le responsable franchisé de la marque. Il avait adhéré dès 2015 à la Doume, et avait recherché des acteurs locaux.
Après son départ, cette année, les magasins ont été repris par la maison mère. De nouveaux gérants salariés ont été mis en place, et la première intention de la maison mère était de continuer à accepter les paiements en doumes, mais de payer les fournisseurs en euros et de tout reconvertir, ce qui évidemment était contraire à notre idée de départ : faire circuler réellement la doume. Notre rencontre a permis des clarifications, nous avons pu ré-exposer les principes de la Doume et de sa charte. Nous avons été entendus, et finalement le Directeur général a accepté de reprendre les paiements de factures en doumes et de développer ce secteur local.
A cette condition, nous acceptons donc de continuer notre partenariat.
7) Amélioration du fonctionnement
A- Automatisation des réadhésions
Nous constatons une déperdition d’adhérents chaque année parce qu’ils ne savent plus où ils en sont, ce que peut éviter ce processus de renouvellement de cotisation automatique, sur la base du volontariat.
Un mois avant la ré-adhésion, le prélèvement sera annoncé par mail. Comme on peut aussi cotiser en doumes, le même mail informera aussi si le compte e-doume est chargé ou non. Cette proposition est acceptée.
Le coté technique de ces prélèvements automatiques va être étudié par un groupe de travail dont Agnès et Elisée seront les référents. Candidatures bienvenues !
B – Que faire des doumes numériques laissées par d’anciens prestataires sur leurs comptes après leur départ ?
Problème, car légalement pour récupérer ses doumes il faut être adhérent.
Chaque groupe local va recontacter ces prestataires.
Trois propositions seront faites :
. Vous ré-adhérez et vous pouvez récupérer vos euros.
. Vous ne voulez pas ré-adhérer ; dans ce cas on leur rend les sommes bloquées moins le prix d’une adhésion, et on ne les inscrit pas sur le site
. Vous ne voulez rien récupérer ? Cela va donc dans le fonds de solidarité.
La règle sera inscrite dans le règlement intérieur.
C- Retour de formation sur « Réussir sa mobilisation citoyenne ».
Agnès, Elisée et Thomas sont partis 3 jours aux journées de formation de l’Eusko.
Agnès nous reparle de la taxe sur la reconversion (taxe de 5% avec l’Eusko) chez les 1200 professionnels du réseau, qui permet d’abonder un fond associatif.
Chez les utilisateurs, il y a aussi une incitation à l’utilisation de la monnaie car 3% du montant des euskos achetés va dans ce fond.
Ce n’est qu’une partie des idées recueillies à cette formation pour mobiliser sur une plus grande échelle la participation citoyenne aux monnaies locales. Ce changement d’échelle devrait nous interpeller dans les mois qui viennent.
D- Se rapprocher des prestataires.
Louis , volontaire en service civique se présente.
Il vient tout juste de commencer. Sa mission est de continuer la mission d’Elie, c’est-à-dire de faire le tour des professionnels de la doume pour connaître leurs besoins et mieux mailler le réseau. Ayant une voiture, il pourra aller au-delà des grandes agglomérations.
FIN DE L’ASSEMBLEE GENERALE